Il y aura au moins un domaine où 2020 restera une bonne année : la sécurité routière.
Le constat en France métropolitaine :
- 2019 : 3 244 décès
- 2020 : 2 550 décès
soit une baisse de 20 % du nombre de décès sur les routes.
Depuis dix ans, le nombre de victimes baissait un peu chaque année, mais malheureusement dans une proportion trop faible :
3 900 en 2010, 3 250 en 2019, il a fallu neuf années pour observer une baisse de l'ordre de 20 %.
En une année, on a fait aussi bien que les neuf années précédentes.
Auparavant, on a attribué les relatives améliorations, soit aux radars, soit à la baisse de la vitesse à 80 km/h.
En 2020, la vitesse autorisée est pourtant passée de 80 à 90 km/h sur une partie du réseau départemental, et la mortalité routière a fortement baissé !
Le Covid-19 a réussi, là où toutes les initiatives antérieures avaient eu un gain relatif !
Retenons qu’il faut être prudent sur le lien de « cause à effet ».
En y regardant de plus près, la mortalité routière n’a pas baissé partout dans les mêmes proportions :
- la baisse est plus importante en rase campagne et sur autoroute, moins importante en ville.
- toutes les tranches d’âge ont profité de cette baisse de la mortalité, sauf les jeunes et adolescents (pour cette tranche d’âge, malheureusement, il y a le même nombre de tués en 2020 qu’en 2019.)
Si la diminution des usages liés au Covid-19 a permis une amélioration de la sécurité routière, un effort reste à poursuivre pour les aménagements de circulations douces en milieu urbain et périurbain, là où l’accidentologie ne diminue pas.